Give me some sun

Avec un temps pareil, y'a rien à faire, je n'ai qu'envie de me rouler dans ma couverture en regardant plein d'épisodes de Homeland à la suite. Alors j'affronte un peu le froid pour distribuer des CVs puis je reviens me calfeutrer en damnant le monde. D'autant que j'ai quand même dû subir une heure de marche à pieds dimanche, quand il y avait 10cm de neige, et que les semelles de mes chaussures ont décidé de simplement... se décoller, l'une après l'autre. Me laissant rentrer chaussettes contre neige (pour être exact : contre gadoue neigeuse glaciale atroce) : aucune dignité, j'étais en larmes en rentrant à la maison...

J'ai mis la psychanalyse en pause : il faut économiser pour les écoles de pâtisserie, les formations (et peut-être, enfin, un voyage un peu ensoleillé ou un peu dépaysant à un moment ou à un autre de l'année, parce que deux ans sans voyager ça fait long)

J'attends l'arrivée de mon four (UN VRAI ! UN TOUT NEUF !), qui est aussi mon cadeau d'anniversaire, qui doit nous rejoindre pile la semaine prochaine, pour me lancer dans de nouveaux défis culinaires (ce qui en théorie me laisse le temps de m'équiper en cercles et carrés en inox)

Je trace des châteaux en Espagne, je rêve d'évasion, de ruisseaux parcourant les bois et de soleil carressant la peau, pour oublier Paris humide et froid.

[Francesco GUARDI]